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Avec l'exactitude d'une montre suissse

En presque deux ans d’arrêt pilule j’avais eu le temps de longuement me renseigner sur la grossesse, les différents parcours pour procréer, la PMA, les différents protocoles de stimulation.

Je savais donc que l’on considère un follicule comme mature lorsque sa taille atteint entre 17 et 19mm et que son dosage œstradiol est d’environ 250pg/ml par follicule mature.

Il ne me restait donc plus qu’à patienter et attendre que Gonal fasse son effet.

Une fois atteint les 18/19 mm et minimum 250pg/ml par fofo je commençais à soumettre à Gygy l’idée de me déclencher.

Non, il fallait attendre encore…

Pour lui c’était convenable lorsque le dosage d’œstradiol atteignait les 1000pg/ml.

Soit, c’était lui qui avait fait médecine et pas moi…

Mon déclenchement par Ovitrelle se fit donc lorsque les 1000pg/ml apparurent et ce soir là, à 21h tapante je m’enfonçais non sans mal ma seringue dans le ventre.

Contrairement à Gonal-F qui se présente sous la forme d’un stylo injectable, Ovitrelle est une vraie seringue. L’aiguille est plus épaisse et il a beaucoup plus de produit à injecter.

Bobo…

Mais au moins, une fois les câlins faits, pour ne pas dire le niquage obligatoire, j’étais enfin tranquille pour environ deux semaines en oubliant pour ce laps de temps ce que signifiait PDS, échos et piqures.

Enfin, tranquille… Tout est relatif !

C’est à partir de ce moment que mon cerveau se mit à carburer le plus.

Je n’étais pas dans l’attente de mes connasses mais dans l’attente d’un verdict.

Est-ce que cette ovulation contrôlée allait me donner le +++ tant attendu ?

Je l’espérais car l’éventualité de recommencer tout ce cirque, recommencer les piqures chaque soir me décourageait.

Même si c’est au début que c’est le plus délicat et qu’après cela devient machinal c’est quand même bien contraignant.

Surtout que les effets secondaires n’étaient pas moindre… et commencaient sérieusement à faire leur apparition...

Kilos en plus, ventre énorme à cause des piqures, seins très douloureux, fatigue, humeur en dent de scie.

Je passais du rire aux larmes en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, au moins ça m’entrainais pour le jour où je serai enceinte.

Vive les hormones !

Même si la tentation était grande de pisser sur un test « juste pour voir si ça avait marché » avant la fin des 14 jours de ma phase lutéale, je ne pouvais pas le faire.

Pas que je ne voulais pas, je ne pouvais pas.

Enfin si je pouvais mais mon test aurait été faussé. L’Ovitrelle est en effet composé de choriogonadotropine alfa produite par des techniques d’ADN recombinant. (Ouais, c'est barbare...)

En gros sa séquence est identique à l’HCG que notre corps produit lorsque nous sommes enceintes.

Mon test aurait donc été positif dans tous les cas !

Il me fallait donc apprendre la patience de nouveau avec une fois de plus ces « et si ? » qui revenaient me trotter en tête.

Le suspens fut de toute façon de courte durée car comme prévu, pile à l’heure mes connasses débarquaient.

N'oubliez pas que vous pouvez tenter votre chance au concours Rogé Cavailles jusqu'au 24 août!