Vendredi 1er avril 2011
Je n'ai pas cessé de penser...
J'ai cette angoisse qui me monte dans la gorge, cette peur de la fausse couche, encore....
Je repense à la première et j'ai la désagréable impression que mon histoire n'est pas finie, que la roue n'a pas encore tournée...Ca aurait été trop facile...
Il n'y a pourtant aucune raison que je pense ça.
Une fausse couche est un événement banal dans la vie d'une femme, dans le sens fréquent.
Pourquoi cela se reproduirait-il ?
Non, il n'y a pas de raison, sauf cette certitude ancrée au plus profond de mes chairs....
En milieu d'après midi j'ai un gros doute et je fonce aux toilettes du bureau vérifier mon FDC.
Mince....
Y'a un minuscule filament de sang qui serait passé inaperçu si je n'avais pas regardé avec autant d'attention.
Ce coup ci, l'angoisse prend vraiment le dessus et la certitude que tout recommence s'installe.
Je quitte le bureau une heure plus tôt histoire d'aller récupérer mes résultats de la deuxième prise de sang et de traverser chez mon généraliste.
175ui...
Ca n'a pas tout a fait doublé...
Ca a bien augmenté mais pas tout a fat doublé...
Et je n'arrête pas de penser que pour 17 jours de grossesse la moyenne est à 350ui, pas à 175...
Mon généraliste une fois de plus n'est pas si négatif.
Le taux a bien évolué c'est quand même bon signe.
Il décide de m'examiner pour voir le col et je rigole en lui disant que zut, mon rendez vous épilation était prévu pour le lendemain alors heu... ça tombe mal quoi! Il rigole et m'examine quand même.
Je n'ai pas mal, je n'ai pas peur, il est très doux.
Rien à voir avec ce médecin boucher un an auparavant.
Mais en ressortant, son gant de latex est taché de sang bien rouge.
Dépité il me dit que c'est sans doute une nouvelle fauche couche. Il faut que je retourne le lendemain faire un nouveau dosage HCG pour voir ce qu'il en est...
Nous sommes le 1er avril et sans faire de blague, je suis de nouveau en train de perdre ce tout petit minuscule bébé que nous chérissons déjà si fort...
Chéri est désemparé même s'il veut y croire encore.
Dans ses yeux pourtant je vois bien qu'il n'y croit plus non plus.
Alors, comme deux vieilles carcasses voutées par les événements nous nous trainons à Ikea pour une virée shopping...
Pas très raisonnable mais salutaire.
On serait devenu fou à la maison à force de trop prier...
Ca doit être fait exprès...
A croire que toutes les femmes enceintes de la région se sont données rendez vous à Ikea ce soir là.
Pied de nez de la vie ou signe du destin nous ne savons que penser en regardant avec envie leurs ventres arrondis quand le mien oscille encore entre vie et vide.
Au rayon enfant, je ne peux pas m'empêcher de regarder les berceaux et de poser ma main sur un lit en bois comme je l'aimerai pour Notre Bébé...
Commentaires
Pffffffffiou j'ai la boule au ventre là.
J'espère que la suite de ton parcours est plus heureux (oui, cette idée commence à me hanter)
tu m'a fais pleurer aujourd'hui....
c'est ca le plus terrible. ne pas être enceinte, ou être dans l'attente, le doute, l'angoisse, et croiser des dizaines de gros bidons !
C'est tellement émouvant et triste, je suis si désolée pour toi et en même temps j'espère tant que tu vas y arriver...
Courage !!! Il va bien finir par s'installer, Votre bébé...
Ikéa, c'est le mal avec ces gros bidons et ces nourrissons...
Je t'embrasse <3
Pfiou, c'est la loose...
C'est tellement émouvant, et triste... ma petite Lili je t'embrasse bien fort...