Auteur : baisse-ta-culotte
Date de création : 16-07-2012
Quand je serai grande, je serai bourreau
Après cette troisième fausse-couche, je suis devenue comme anesthésiée des sentiments.
Comme si rien n’avait plus d’importance…
Une fausse-couche ? Deux ? Trois ? (Allez, toi aussi apprends à compter avec Lili ! Tu verras c’est mieux que Dora l’Exploratrice ! We did it !)
Oui ?
Et alors ?
Ca me paraissait tellement banal…Comme si de toute façon ça ne pouvait pas se passer autrement.
Chéri, ne disait rien, n’en parlait pas.
Lui, il avait mal, vraiment mal…
Dans son cœur puisque c’était mon corps qui saignait mais sa douleur était cent fois plus importante que la mienne.
Chéri, pilier indéfectible malgré les épreuves, pansement humain aux blessures de mon âme qui ne faiblissait jamais malgré ses propres maux.
Dans notre entourage, à part ma Meilleure Amie, ma Maman et quelques unes de mes amies proches, personne n’était au courant de ce qui était en train de se passer une nouvelle fois.
Leur tristesse fut plus importante que la mienne et ma colère augmenta proportionnellement à leur compassion.
Ca commençait à profondément m’emmerder que tout le monde soit triste pour moi et s’attende à ce que je craque.
Plus les « Ma chérie, ça va ? Tu vas y arriver la prochaine foi j’en suis sure, c’est tellement injuste… » fusaient, plus j’avais envie de répondre « Hé ho, la ferme merde ! Mais ta gueuuuuuule ! Quoi ?? Bordel, crotte, bite à paillettes, vous n’en avez pas marre de me gagatiser comme ça ? Vous voulez quoi ? Que je fasse une dépression car je suis une poule qui n’arrive pas à couver ? Mais MEEEEEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRRRRRRRRDEEEEEEEEE ! Foutez-moi la paix et aller plutôt vous épiler le maillot ça vous occupera….Moi je vais bien »
Parce que oui, la vérité était là.
J’allais bien.
Je me sentais bien malgré la pâte à cul triple épaisseur qui garnissait le fond de ma culotte.
J’avais encore fait une fausse couche ok, mais y’a pire dans la vie non ? On ne va quand même pas se taillader les veines et donner dans le mélo pour ça ?
Alors, en bon bourreau de mes émotions, j’ai décidé que j’allais profiter de mon été, m’amuser et picoler un peu, beaucoup, passionnément même.
J’allais juste reprendre un rendez-vous avec Super Gygy PMA pour le contrôle technique de ma salle des fêtes et après ça, basta ! Vacances, saucisse et picole !
Commentaires
La colère est une thérapie comme une autre et c'est aussi celle que j'ai tendance à choisir...
Bisous
coucou
hé ben oui!! voilà et vlan dans les dents!!
en tout cas comme chez dora, j'apprend des nouveaux mots ici! bite à paillette je l'avais pas celui là!! mdr!! j'adoooore!! et ravie de lire que je ne suis pas la seule à appeler ça "pate à cul" lol
bon, bah ton moral il est super genial et il nous file la patate rien qu'en te lisant!! ouich ouich!!
bisooous
Excellente bite à paillettes...
Tes coups de gueule sont très drôles!
Merci
C'est "marrant", j'ai un peu le même état d'esprit depuis mes 2 dernières FC. La 1°, je l'ai vécu comme un drame (dont je me suis remise assez vite, hein...), mais les 2 dernières, je refuse d'en parler en fait, je refuse d'en souffrir, j'y pense pas. J'attends que ça cicatrise et c'est tout. Et les gens (bien que bien intentionnés et gentils) m'énervaient à me demander si "ça va??", j'avais envie de leur répondre d'aller se faire voir. Au final, je pense que la colère est assez révélatrice tout de même...
ah ben qu'est ce que tu crois faut faire passer la colère avec les moyens du bord, rho bite à paillette ;o) et t’enchaînes avec saucisse rho t'as pas honte ;o)
bisous (j'ose plus dire pailletés)
bite à paillettes, j'ai du mal à m'en remettre.
J'aime ta façon de penser, d'écrire ... ton humour aussi ! ne changes rien !
Et t'as bien raison !! Vive la saucisse, y'a qu'ça de vrai ! Je t'en enverrai une caisse remplie quand j'irai en Alsace (je compte bien filer ton adresse à la cigogne, avec un GPS, un harnais et des crampons d'escalade montagnarde pour l'accroche de l'asticot !)