Ladies and gentlemen,

 

j'ai l'immense honneur d'inaugurer aujourd'hui une nouvelle rubrique intitulée "les recherches à la con".

 

Pourquoi me diras-tu?

 

Parce que souvent en regardant les stats de mon Blog je me paye d'immenses fou-rires (et je prends peur) en voyant les mots clés tapés dans Google qui ont conduit le lecteur jusqu'à moi. (C'est là où je prends peur, que de telles recherches conduisent le cochon esseulé jusqu'ici bref...)

 

Afin de rendre à César ce qui appartient à César, il n'y a pas de raison que je sois la seule à rigoler toute seule ou à être effarée.

 

Alors je partage.

 

Et toc!

 

 

Ce mois ci j'ai eu droit à du:

 

-Dans ta culotte t'as beaucoup de poils? Heu non garçon, je connais un truc magique qui s'appelle Wilkinson!

 

-Passer les mains dans la culotte des femmes. Et bé! Y'a des gourmands!

 

-Je baise mon papa pendant qu'il dort histoire vrai. Mandieu ! Là, j'ai pris peur! Pense à t'acheter un vibro ou à te trouver un mec ça sera moins glauque...

 

-Ta culotte sent les poils de ton sexe? Non. Je t'ai déjà dit que mon meilleur ami s'appelle Wilkinson.

 

-Je vous raconte ma baise à trois. Non merci, tu sais je suis une grande fille je n'ai plus besoin qu'on me raconte d'histoire pour m'endormir.

 

-Si je clique sur "j'aime" tu baisses un peu plus ta culotte? Oui, tu peux essayer mais pas dit que ça marche.

 

-Femme caca culotte, blog. Désolée, vous vous êtes trompés de blog, j'ai été éduqué à la litière, ma culotte est propre, merci.

 

-Jeune fille montre moi tes poils dans ta culotte. t'aiiiiin t'es bouché ou quoi? Wilkinson, Wilkinson, Wilkinson bordel!

 

-J'ai été surprise en train de baisser ma culotte. Arf.. Moi aussi tu sais! Tout le personnel médical de la région a eu droit au spectacle! Ah non? Tu ne voulais pas parler de ça? Dommage...

 

 

Voilà pour ce mois ci! Et vous? Z'avez aussi des mots clés comme ça?

 

 

(Cris hystèriques)

 

C'est fini, fini, finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

 

Non, Rogé, je ne veux plus te voir, je ne veux plus sentir ton haleine fraiche ultra bright dès le matin, je veux que tu démènages.

C'est fini oui, pour de bon, trouves-toi une autre greluche moi j'ai eu ma dose...

 

Quoi comment ça pour aller où?

 

Tu te fous de moi là non?

 

Je sais très bien que tu as des vues sur une autre fille, ne fais pas l'innocent, j'ai vu vos messages...

 

Alors, très bien, je ne ferai pas ma jalouse, je te laisserai partir sans crises, sans pleurs, j'ai encore la tête haute moi.

 

Et arrête de nier en disant que tu ne sais pas de qui je parle.

 

Tu veux que je te rafraichisse la mémoire? Ok, puisque c'est comme ça et que tu es trop lâche pour l'avouer toi même je vais te le dire chez qui tu te casses, je vous souhaites une belle histoire, sois heureux, moi je vais faire ma vie avec quelqu'un d'autre... (Oui, avec Dove sans doute, non pas Dove Attia, un autre, ça ne te regarde pas)

 

Donc mon chéri tu t'emballes bien soigneusement et tu files dans ta nouvelle salle de bain chez...

 

 

 

 

 

 

Laly Chame

 

Parce que c'est bien d'elle qu'on parle depuis le début non? Ce numéro 10 qui revient sans cesse dans ton portable?

 

 

Tu vois, garce que je suis j'ai fais une copie d'écran comme ça tu ne peux pas me dire que ce n'est pas elle... Alors félicitations et longue vie à vous deux!

 

Mais une dernière chose Rogé, je ne t'oublierai pas... Et malgré mon chagrin de ce jour si un jour tu veux revenir me voir, qu'on aille se baigner ensemble ou plus si affinités, je ne t'en voudrai pas, tu sais où me trouver...

 

Je ne lui dirai rien à Elle promis... (Hin, hin, hin...)

 

 

Voilà les filles, merci à toutes de votre participation, vous m'avez fait beaucoup rire dans vos commentaires, si j'avais dû élire la gagnante à l'applaudimètre vous auriez toutes gagné!

Mais par soucis d'équité et comme Rogé n'est pas prêt non plus pour une partouse à 21 (vu que vous étiez 21 à participer) j'ai utiliser Random et laissé faire le destin!

 

Laly, félicitations et envoie moi ton adresse via mon formulaire de contact en faut à droite que je t'envoie ton nouvel amant!

 

Et promis, on se retrouvera toutes bien vite pour un nouveau concours qui sait?

 

 

 

 

Grâce à mes connasses c'était donc reparti pour un tour.

De nouveau les PDS avec Vampirella, les horaires impossibles, les échos, les piqures chaque soir. Avec en prime la douleur qui commençait vraiment à s'installer.

 

Youpi....

 

Mes follicules étant plus feignasse que la moyenne, je me piquais plus que si j'avais eu des cycles normaux.

A force, je me faisais des bleus, chaque piqure étant plus douloureuse que la précédente.

A l'intérieur mon ventre était haché de partout à cause des minuscules trous des aiguilles enfoncées à la perpendiculaire chaque jour.

Mes bras n'en parlons pas.

 

Mes veines commençaient à morfler de se faire prélever chaque jour et j'avais beau changer à chaque fois de bras, ça ne leur laissait pas le temps de se retaper.

Parfois, on était obligé de me piquer plusieurs fois de suite pour qu'enfin le sang coule dans le flacon.

Aujourd'hui encore, chaque prise de sang est une prise de tête. Mes veines ont été abimé à causes de ponctions trop fréquentes et encore parfois, on me pique mais le sang ne coule pas.

 

Et il faut recommencer...

Certains soirs, j'étais obligée de demander à Chéri de me faire mon injection tellement je commençais à redouter ce moment....

 

Et puis quelque chose me taraudait vraiment.

 

Je me renseignais de plus en plus et de partout j'entendais que le déclenchement de l'ovulation par l'Ovitrelle se faisait avec un fofo de 18/19 mm de moyenne et un dosage en œstradiol de 250pg/ml par fofo.

Pourtant, Gygy refusait catégoriquement et demandait d'attendre encore, me demandant de continuer le Gonal-F encore un peu plus.

Lors de mon dernier contrôle échographique de ce cycle, la radiologue a halluciné.

 

Mon follicule dominant était à plus de 30mm, mon endomètre était plus que prêt. Elle a commencé à me faire peur, me disant que de toute façon avec un follicule aussi gros, rien n'en sortirai.

 

Trop gros, ils se transforment en kyste et adieu l'ovu.

 

 

En sortant de la clinique, je suis passée directement voir gygy pour lui montrer mon écho et la taille énorme du fofo.

Il a simplement regardé mon dosage d'œstradiol à plus de 700pg/ml et a dit "continuez encore pendant deux jours les injections de Gonal-F, déclenchez après"

En moyenne, un follicule prend entre 1 et 2 mm par jour.

 

Si je le stimulais encore pendant 48h j'allais me retrouver avec une pastèque dans les ovaires!

Vraiment, je ne comprenais pas son discours...

Trop vieille école Gygy? Dépassé par la médecine de pointe qu'elle la procréation médicalement assistée?

 

Je n'en sais rien.

 

Il avait certes beaucoup de qualités, il était très disponible grâce aux mails, j'avais une certaine tendresse pour lui vu que c'est lui qui m'avait mise au monde, mais d'un coup, toute ma confiance en lui à commencer à vaciller.

En rentrant à la maison  j'ai fais part de mes doutes à Chéri.

 

Il m'a dit "écoute, déclenche ce soir, de toute façon foutu pour foutu..."

Ce que j'ai fait...

 

Contre l'avis de Gygy je me suis déclenchée deux jours avant.

Toutes les conditions étaient réunies et largement dépassées...

Forcément moins d'une quinzaine de jours plus tard mes connasses ont débarqué.

 

Hééééééééééééééé!

 

N'oubliez pas que le concours Rogé Cavailles se finit ce soir à minuit tapantes!

 

Alors si toi aussi t'as envie d'avoir la moule fraiche qui sent bon le sable chaud et pas la marée descendante par jour de canicule, tu cliques ici et tu laisses un petit commentaire sous l'article pour que demain je puisse faire le tirage au sort!

 

Good luck!

 

 

 

Ola!

 

Vacances obligent (oui je bulle comme une baleine au milieu de la piscine, n'appellez pas Greenpeace, s'il vous plait) je ne pensais pas pas publier d'interview cette semaine.

C'était sans compter sur Mrs Poulpe, qui m'a renvoyé son joli témoignage et qui me permets de vous faire partager une interview fraiche comme une Rose! 

 

 

 

 

Hello You! Une pitite présentation pour commencer ? Nom (ou pseudo si tu préfères) âge, parfum de glace préféré ?

 

Bijour Madame, je me présente : Mrs Poulpe, 35 ans un peu tassés. Et les glaces "çaylemal", ça finit par des cuisses en forme de magnum. Mais bon, si tu insistes, je ne suis pas contre une douzaine de boules chocolat, pistache, melon, framboise, steak haché, caramel,... avec des pépites au chocolat… et du caramel fondu…et des éclats de noisettes... et des miettes de spéculoos… et une pointe de chantilly.

 

- Bienvenue parmi nous ! Quand et comment t'es venu l'envie d'avoir un bébé? C'était une évidence pour toi ?

Ah grande question.

Pas une évidence du tout cette envie au sens où ça te prend aux tripes, où depuis toujours tu sais que tu veux être mère sinon tu ne t’accompliras pas, etc. Je me suis toujours dit qu’un enfant me plairait très certainement, que c’était une étape probable de ma vie, mais rien de plus. Très abstrait en fait. Je pensais qu’un jour un déclic se produirait, l’envie soudaine, le truc qu’on lit dans les magazines quoi. Mais non, jamais vraiment en fait.

Et les années ont commencé à défiler. Vers 30 ans j’ai commencé à me dire qu’il faudrait y penser, tic tac tic tac. Mais toujours rien de viscéral donc. Ce n’est pas politiquement correct mais c’est la pression sociale, la peur des regrets et l’horloge biologique qui m’ont motivée. Je vous rassure, aussi la certitude d’être avec la bonne personne.

Mais voilà, un partenaire domestique de 7 ans plus jeune… On a fini après pas mal de temps et de compromis par se lancer : moi j’ai attendu, lui a avancé ses projets. Pour moi donc début des essais un peu après mes 31 ans.

 

- Après quelques temps de niquage intensif et toujours pas de baby je suppose que tu as commencé à te poser des questions ?

En fait, je suis tombée enceinte au premier cycle d’essai…et j’ai fait une grossesse extra-utérine. Le gynéco qui m’a opérée m’a dit« Au moins, on est sûrs de ça fonctionne » Que nenni ! Un an plus tard, toujours rien. Sur avis de mon généraliste, j’ai pris rdv en PMA.

 

- Donc je suppose RDV chez le gygy pour faire le point et exams à la clé ? Comment as-tu vécu cette période ?

Donc oui, gyéco PMA. Une excellente spécialiste, dans un excellent service de l’avis général. J’y suis allée hésitante, seulement après un an d’essais et non deux. J’ai eu même peur de me faire jeter pour cette raison. Pas du tout. Elle a pris mon antécédent de GEU très au sérieux. Et je suis repartie avec un paquet d’examens à faire, monsieur également.

Et là, le couperet est tombé, ma première grossesse était un monstrueux coup de bol qui n’avait pratiquement aucune chance de se reproduire. Monsieur a été diagnostiqué OATS bien sévère.

Très dur à encaisser au départ le recours nécessaire à la PMA. La culpabilité pour lui, tout ça. Sans rentrer dans les détails au fur et à mesure des tentatives, son problème est apparu beaucoup plus léger, en revanche on m’a trouvé une très mauvaise réponse aux stimulations en raison d’un épuisement de ma réserve ovarienne. Donc pour la culpabilité on a inversé les rôles. Et surtout les chances de réussite se sont amoindries.

 

- Ton parcours PMA concrètement. As-tu trouvé cela dur, invasif, intrusif dans ta vie de couple ?

Ce qui est le plus difficile, je crois, c’est l’incertitude. La crainte que ça ne fonctionne jamais, de faire tout ça pour rien, de ne jamais avoir d’enfant tout simplement, aucune garantie. J’ai vécu les essais, les FIV plus que les IAC, comme un compte à rebours terrible. 4 essais, 3 essais, … Et les mauvaises réponses de ma part aux stims n’arrangeaient rien. Après la 1^e FIV, on a commencé à nous parler du don d’ovocytes et du fait que nous n’irions peut-être pas aux 4 FIV.

Après il faut être disponible mais ça c’est malheureusement impossible d’y couper physiologiquement parlant. J’ai mis mon boulot entre parenthèses pendant les essais, j’ai eu la chance de pouvoir le faire. Evidemment au détriment de mon avenir professionnel, ne nous leurrons pas.

Pas simple pour le couple également, c’est évident. De fait, on vit les choses différemment. Les traitements restent essentiellement pour madame et il est difficile de se comprendre mutuellement. Et les échecs sont très durs à encaisser. Les variations hormonales dues aux traitements n’arrangent rien. Bref on a eu envie de s’entretuer de nombreuses fois. J’ajoute que sur le plan intime ça m’a un peu vaccinée de me faire trifouiller en long, en large et en travers (je vois que vous avez des images dans la tête) donc ça n’aide pas.

 

- As-tu eu l'envie d'abandonner ? Qu'est ce qui t'a fait continuer, te battre ?

Non, je n’ai jamais eu envie d’abandonner. Je voulais aller au bout coûte que coûte. Pour ne pas avoir de regret. Et vite. Pour passer à autre chose rapidement en cas d’échec. Je ne me voyais absolument pas rester en PMA 5 ans. Dans notre parcours, nous avons eu la chance de ne pas traîner : 2 IAC et 2 FIV en 8 mois du fait de mon épuisement et donc du temps qui jouait contre nous. Et je ne suis pas sûre que monsieur aurait dit oui pour une 3^e FIV dans l’immédiat, voire même plus tard. Notre couple commençait à sérieusement pâtir de tout ça. Je pense avec du recul qu’on allait droit dans le mur.

 

- L'issue de ce parcours?

Une poulpette, Rose, bientôt 9 mois, née de la deuxième FIV. Nos chances étaient inférieures à 20%. Pas de findus. Un embryon B correct, un deuxième C moyen-moins. Et la plus belle chose de la vie : mon bébé, mon amour, ma raison de vivre. Elle m’a révélée, une claque énorme, je suis heureuse comme jamais.

 

- Oh!! Toutes mes félicitations, clap, clap, clap! Comment as-vécu ta grossesse?

 

Le début de la grossesse a été psychologiquement très dur pour moi, je crois que j’avais fait mon deuil d’un enfant et d’un coup tout a été chamboulé. J’ai même été très mal. Des doutes terribles… et la culpabilité d’avoir ces doutes. Le tout en silence tellement j’avais honte, évidemment impossible d’en parler à mon compagnon. Puis mon entourage familial a mis les pieds dans le plat, ils ont eu peur pour moi. Ça m’a fait un bien fou d’être écoutée et comprise. Et je crois que ça a tout débloqué.

Pour la suite, j’ai eu constamment le sentiment d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La crainte d’un malheur et de n’avoir jamais la chance de retomber enceinte. Encore aujourd’hui, je vis dans la hantise qu’il arrive quelque chose à ma fleur.

Pendant ma grossesse, j’ai choisi de faire l’autruche. Hop tête dans le sable. Et d’abord pour le verdict de la FIV, j’ai refusé d’aller faire la prise de sang persuadée que j’étais que c’était négatif, j’y suis allée 2 jours plus tard. Et ça a été comme ça pour tout. Je n’ai réalisé qu’à la naissance, et encore… au retour à la maison plutôt.

 

- Hihi une autruche! Un coup de cœur durant ton parcours?

Mon dragon de gynécologue^^ Une praticienne hors-pair, pas psychologue pour un sous de l’avis général mais qui est finalement bien plus humaine qu’elle ne le laisse paraître. Un deuxième (j’ai le droit à un bonus hein ?^^) : mes pmettes rencontrées sur un forum sans lesquelles je suis convaincue que je ne serais pas arrivée jusque-là. Leur soutien indéfectible, leurs explications, leurs expériences, leur écoute m’ont tout simplement permis d’avancer.

 

- Un coup de gueule?

Je réfléchis… non aucun. Vraiment. J’en suis même, quand je vois le résultat, à chérir ce parcours PMA si difficile mais sans lequel notre poulpe ne serait pas là, ce bébé là et pas un autre. J’ai un peu le sentiment que dans mon cas la récompense a mis en arrière-plan les difficultés.

 

- Que retiens-tu de ton parcours?

Mon bébé , des rencontres (irl et virtuelles), un personnel médical qui fait son maximum, une grosse réflexion sur la parentalité, une meilleure connaissance de moi-même, de la maturité, du relativisme, des obstacles franchis en couple.

 

- Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à celles qui sont en plein dedans, qui vont devoir s'y mettre ?

Prendre les choses étape par étape parce qu’au début du parcours on est devant le Mont Blanc et on a le sentiment qu’on n’y arrivera jamais. C’est long, c’est pénible. Prenez les choses une par une, c’est essentiel pour avancer. Et une fois les examens faits, ça va beaucoup plus vite qu’on ne le pense.

L’annonce est évidemment difficile à vivre, il faut prendre le temps, se faire à l’idée, mûrir tout ça. Ça se tasse, se digère. Et ensuite on met les mains dans le cambouis, on se lance.

Et aussi faire confiance aux équipes médicales. Au sens où pour moi, m’interroger sur leurs démarches m’auraient donné une source de stress supplémentaire. J’ai choisi de m’en remettre à elles. Et ne pas hésiter à changer si on a un doute.

Autre chose, gaffe à l’usage intempestif d’Internet qui fait sacrément psychotter.

Se faire aider à côté : sophro, kinésio, psy, hypnose, etc.

Et enfin, on a parfaitement le droit d’être défaitiste, d’être convaincue que ça ne fonctionnera jamais. Ça ne change rien, donc pas besoin de culpabiliser en plus pour ça.

 

- C'est le mot de la fin, tu as champ libre, quel message voudrais-tu faire passer?

Je ne vais pas être originale. Ne jamais lâcher. Prendre le temps si nécessaire mais tout tenter. Aller au bout. Et on a le droit d’être négative, de partir perdante, de chouiner, de pleurer, de se plaindre, d’être en colère, de trouver ça injuste. On n’est pas des wonderwomen, quoique^^

Mais le jeu en vaut la chandelle.

 

 

Avant de nous quitter, Mrs Poulpe a tenu à nous faire partager une très jolie photo...

Pas de description, elle parle d'elle même et moi j'en suis in love....

 

 

 

Voilà, c'était Lili de Baisse ta culotte qui recevait Mrs Poulpe, je rends l'antenne, à vous les studios!

 

 

 

 

En presque deux ans d’arrêt pilule j’avais eu le temps de longuement me renseigner sur la grossesse, les différents parcours pour procréer, la PMA, les différents protocoles de stimulation.

Je savais donc que l’on considère un follicule comme mature lorsque sa taille atteint entre 17 et 19mm et que son dosage œstradiol est d’environ 250pg/ml par follicule mature.

Il ne me restait donc plus qu’à patienter et attendre que Gonal fasse son effet.

Une fois atteint les 18/19 mm et minimum 250pg/ml par fofo je commençais à soumettre à Gygy l’idée de me déclencher.

Non, il fallait attendre encore…

Pour lui c’était convenable lorsque le dosage d’œstradiol atteignait les 1000pg/ml.

Soit, c’était lui qui avait fait médecine et pas moi…

Mon déclenchement par Ovitrelle se fit donc lorsque les 1000pg/ml apparurent et ce soir là, à 21h tapante je m’enfonçais non sans mal ma seringue dans le ventre.

Contrairement à Gonal-F qui se présente sous la forme d’un stylo injectable, Ovitrelle est une vraie seringue. L’aiguille est plus épaisse et il a beaucoup plus de produit à injecter.

 

Bobo…

Mais au moins, une fois les câlins faits, pour ne pas dire le niquage obligatoire, j’étais enfin tranquille pour environ deux semaines en oubliant pour ce laps de temps ce que signifiait PDS, échos et piqures.

Enfin, tranquille… Tout est relatif !

 

C’est à partir de ce moment que mon cerveau se mit à carburer le plus.

Je n’étais pas dans l’attente de mes connasses mais dans l’attente d’un verdict.

 

Est-ce que cette ovulation contrôlée allait me donner le +++ tant attendu ?

Je l’espérais car l’éventualité de recommencer tout ce cirque, recommencer les piqures chaque soir me décourageait.

Même si c’est au début que c’est le plus délicat et qu’après cela devient machinal c’est quand même bien contraignant.

Surtout que les effets secondaires n’étaient pas moindre… et commencaient sérieusement à faire leur apparition...

 

Kilos en plus, ventre énorme à cause des piqures, seins très douloureux, fatigue, humeur en dent de scie.

Je passais du rire aux larmes en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, au moins ça m’entrainais pour le jour où je serai enceinte.

 

Vive les hormones !

Même si la tentation était grande de pisser sur un test « juste pour voir si ça avait marché » avant la fin des 14 jours de ma phase lutéale, je ne pouvais pas le faire.

Pas que je ne voulais pas, je ne pouvais pas.

Enfin si je pouvais mais mon test aurait été faussé. L’Ovitrelle est en effet composé de choriogonadotropine alfa produite par des techniques d’ADN recombinant. (Ouais, c'est barbare...)

En gros sa séquence est identique à l’HCG que notre corps produit lorsque nous sommes enceintes.

 

Mon test aurait donc été positif dans tous les cas !

Il me fallait donc apprendre la patience de nouveau avec une fois de plus ces « et si ? » qui revenaient me trotter en tête.

Le suspens fut de toute façon de courte durée car comme prévu, pile à l’heure mes connasses débarquaient.

 

 

 

N'oubliez pas que vous pouvez tenter votre chance au concours Rogé Cavailles jusqu'au 24 août!

 

 

Les piqures suivantes furent plus facile, je n’avais plus peur et la ronde des rendez vous commença à s’enchainer.

PDS, échos, piqures, PDS, échos, piqures…

A force je connaissais tous les radiologues de la clinique et on pariait même avec certains avec qui le courant passait bien sur la taille de mes follicules.

Les PDS étaient plus difficiles à vivre.

Pour des raisons de pratique j’étais obligée de me rendre au Labo à côté du travail, là où Vampirella faisait encore preuve de tant de sympathie (re ironie, ironie).

Elle me piquait mal, avec des aiguilles trop grosses, me laissant chaque jour un hématome de plus en plus gros.
Et comme lors de ma grossesse elle refusait de me donner par téléphone les résultats de mes dosages qu’elle faxerait à Gygy.

Sauf que ce qu’elle ne comprenait pas c’est que c’est moi qui en avais besoin pour me piquer le soir et tenir au courant Gygy.

Dans la mesure où Gygy exerce en plus et à la clinique et à l’hôpital, vous nous doutez bien qu’il n’est pas collé à son fax !

Chaque soir en sortant de mon écho je devais lui envoyer un mail avec mes dosages de LH et d’Œstradiol ainsi que la taille des fofos et lui me répondait dans l’heure depuis son Blackberry si je devais continuer les injections de Gonal-F ou bien déclencher l’ovulation par Ovitrelle.

 

Moderne Gygy !

J’ai dû m’énerver une fois de plus jusqu’à ce que Vampirella cède et accepte de me donner les taux par téléphone.

En même temps, que vous voulez que je fasse d’un taux de LH et d’œstradiol ?

Je ne vais pas me créer une maladie avec, ça ne va pas me faire mourir ou m’inquiéter alors qu’est-ce que sa peut lui foutre de me les donner ?

 A part dans le cadre d’une stimulation ovarienne je ne vois pas ce qu’on peut faire avec ces taux…

Vampirella me donna donc chaque soir les taux par téléphone en prenant bien soin de m’appeler « Madame la privilégiée »

Tu parles d’un privilège !

Es ce que je devais l’appeler à mon tour « Madame la bouchère » pour les trous et hématomes qu’elle me faisait sans ménagement chaque matin ?

 

Au bout d’une semaine de ce traitement, j’avais les deux bras en piteux état.

On aurait dit une toxico…

Il y a fallu que je fonde en larme pour qu’enfin elle accepte de changer de méthode pour me piquer.

Fini les grosses aiguilles, à chaque demande de ma part elle utilisait un « papillon » pour me prélever.

C’est avec ça qu’on pique les enfants, c’est certes plus long car c’est du goutte à goutte mais c’est beaucoup moins douloureux.

La bonne nouvelle, c’est que grâce à mes injections de Gonal-F quotidiennes mes follicules reprenaient le chemin du boulot.

Certes à un rythme un peu plus lent que ce qu’ils devraient mais ils grossissaient tout de même.

De plus, j’avais toujours beaucoup de follicules à chaque fois ! Entre 5 et 8 d’un côté et une vingtaine de l’autre !

 

C’est quand même une bonne nouvelle car il y a des femmes qui en ont très peu, voir pas du tout sur un cycle ce qui compromet fortement les chances d’ovulation.
Et si un jour il devait y avoir ponction des ovocytes dans le cadre d’une FIV il vaut mieux qu’il y ait de quoi ponctionner.

Même si on sait que le trop c’est comme le pas assez, ce n’est pas forcément bon…

 

Mais moi je préfère plus que pas du tout....

Et puis pas de panique, la dose que je m’injectais chaque jour ne faisait grossir qu’un seul follicule, deux au pire.

 

Mais ça je le savais et l’acceptais.

Les grossesses multiples sont souvent le lot des grossesses issues de stimulation.

 

Au point où nous en étions l’idée de jumeaux commençait de toute façon à faire son chemin.